Migration et genre, de, vers et à travers la Tunisie

Authors Monia BEN JEMIA
Description
La migration féminine n’est visible sur le plan juridique que dans son aspect passif et se conjugue en termes de droits dérivés. La femme est envisagée comme membre de famille, comme l’épouse qui rejoint son mari. C’est en cette qualité que le droit l’envisage occultant par là le rôle actif des femmes travailleuses, devenues elles mêmes initiatrices du regroupement familial. Les nombreuses discriminations dont elles sont encore l’objet rendent par ailleurs plus difficile leur migration, et, une fois parties, leur migration de retour compromise. Les dispositions sécuritaires régissant l’immigration irrégulière et de transit ainsi que le vide législatif en matière d’asile participent de cette occultation en ne protégeant pas de manière spécifique les migrantes solitaires particulièrement vulnérables à toutes formes d’exploitation. Abstract Women’s migration is addressed by law only in its passive aspect and through by-rights. The woman is considered as a family member, as the wife joining her husband. The law thereby forgets the active role of working women who also initiate family reunification. The numerous discriminations against women make their migration be more difficult and their return from migration be unlikely. The security provisions applying to irregular and transit immigration, as well as the lacking regarding asylum, also concur to overshadow women. Solitary female migrants are particularly vulnerable to all kind of exploitation but are not specifically protected.
Year 2010

Taxonomy Associations

Migration processes
Migration consequences (for migrants, sending and receiving countries)
Migration governance
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