Description |
This study attempts to shed light on the main characteristics of gender and migration from and to Jordan. As to immigration patterns, females account for an increasing proportion of foreign workers in Jordan. They come to cover labor shortages in low-skilled occupations where Jordanians do not wish to work, in the ‘personal and social services’ sector as well as in the Qualified Industrial Zones, where their importance is currently on the rise and where working conditions are unsatisfactory. The main sources of foreign female labor in Jordan are non-Arab Asian States, especially Indonesia, the Philippines and Sri Lanka. With respect to Jordanians abroad, in 2009 they were estimated at 350,000 individuals, of whom only 16.6% were females. Emigration from Jordan towards other Arab countries (i.e. the most important from a quantitative point of view) is supposed to take place under a temporary project, while emigrants directed towards North American countries, which represent, however, an important proportion of recent migrants, are more long-term oriented. In these latter countries, women, as well as men, tend to be highly-educated and are mainly employed in highly-skilled occupations. Moreover, an important part of this analysis is dedicated to the link between migration and education, which demands an analysis of foreign students in Jordan as well as of Jordanians studying abroad and raises important issues. Finally, the last section of the paper proposes some policy recommendations and in particular argues for new institutions dedicated to migration movements in order to give robust and reliable evidence on Jordanian migration patterns. / Cette étude se propose d’apporter un éclairage aux principales caractéristiques du lien existant entre genre et migration depuis et vers la Jordanie. Les femmes immigrées en Jordanie constituent une part croissante parmi les travailleurs étrangers dans le pays. Elles couvrent généralement des pénuries d’emplois peu qualifiés que les Jordaniens ne veulent eux-mêmes pas occupés, notamment dans le secteur ‘services sociaux et à la personne’ et dans les Zones Qualifiés Industriels, au sein desquels leur nombre croît aujourd’hui, et leurs conditions de travail restent insatisfaisantes. Les principaux flux de femmes travailleuses immigrées sont en provenance de pays non-arabes et asiatiques, en particulier de l’Indonésie, des Philippines et du Sri Lanka. La part des Jordaniens résidant à l’étranger est estimée, au titre de l’année 2009, à hauteur de 350 000 individus, incluant une proportion de 16,6% de femmes. Les principaux flux d’émigration à destination d’autres Etats arabes s’inscrivent, en principe, dans une stratégie à court terme, alors que les émigrants à destination de l’Amérique du Nord - lesquels représentent une importante proportion parmi l’émigration récente -, s’inscrivent dans un projet migratoire à plus long terme. S’agissant de ces dernières destinations et à l’instar des hommes, les femmes sont davantage issues de l’enseignement supérieur, et sont principalement employées dans des postes hautement qualifiés. En outre, un important segment de cette analyse sera consacré à l’analyse du lien existant entre migration et éducation - lequel part d’une enquête menée sur un échantillon d’étudiants étrangers résidents en Jordanie, et d’étudiants jordaniens résidant à l’étranger -, dont il conviendra de tirer un certain nombre de conclusions. Enfin, la dernière section de cette note énonce une série de recommandations et préconise, en particulier, le développement de nouvelles institutions consacrées à l’analyse des mouvements migratoires en vue de dresser un tableau plus compréhensif des caractéristiques de la migration jordanienne.
|