Description |
Les migrations sénégalaises vers la France étaient caractérisées par d’incessants allers-retours connus
sous le nom de phénomène ‘noria’. Cette circulation a été facilitée par les besoins d’une main-d'oeuvre
peu qualifiée et l’absence de contraintes pour l’entrée et le séjour des travailleurs étrangers dans les
pays de destination. A cet effet, la migration circulaire fut une pratique ancienne pour de nombreux
Sénégalais avant qu’elle ne soit inscrite dans l’agenda international comme une piste de gestion
concertée des migrations internationales et comme un moyen de réconcilier le couple migration et
développement. Il faut, à la vérité, différencier les migrations circulaires fondées sur des accords
bilatéraux qui organisent le recrutement des migrants, et celles ‘spontanées’ qui dépendent du contexte
migratoire (migrations familiales, migrations saisonnières, migrations transfrontalières), en particulier
la possibilité d’entrer, et de sortir, facilement dans les pays de destinations.
Abstract
Senegalese migration to France was characterized by incessant roundtrips, a phenomenon known as
‘noria’. Such circulation was facilitated by the needs of a low qualified workforce and the lack of
constraints ruling the entry and the residence of foreign workers in destination countries. For this
purpose, circular migration was an ancient practice for many Senegalese before it entered into the
international agenda as a way of managing international migration and a mean to bring together
migration and development. However, circular migration based on bilateral agreements, which
organize the recruitment of the migrants, should be differentiated from ‘spontaneous’ ones, which
depend on the migratory context (family reunification, seasonal migration, cross-border migration), in
particular the possibility to enter, and exit, easily into destination countries
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