| Description |
L’objectif de la recherche en cours est double : d’une part revisiter les relations migration/développement en les inscrivant dans la circulation migratoire, et en portant un intérêt particulier aux transformations des sociétés liées aux interactions spatiales et sociales en matière de développement local, économique, social et politique, tant dans les pays de départ que d’arrivée. D’autre part, analyser les processus originaux par lesquels les migrants et leurs enfants s’inscrivent dans la société française tout en maintenant, voire en développant, des formes multiples d’appartenance, d’identification et d’engagement public, tant vis-à-vis de leurs espaces de vie que de ceux d’origine des familles.
Les différentes formes de circulation et d’ancrage, les logiques et les enjeux qui les sous-tendent, seront analysés au-delà de la dualité « immigré-étranger » ou « assimilation-retour ». Nous proposons pour cela de travailler sur la notion d’appartenance (à la fois au sens d’adhésion volontaire et de sentiment), dont la plasticité permet de s’adapter en fonction de la capacité à circuler ou faire circuler, et qui renvoie aux notions d’ancrage territorial, d’identités multiples, et d’engagement.
Cette recherche-action a donc pour objectif de dépasser les approches dichotomiques qui s’interrogent sur « l’intégration » des populations lorsqu’elles traitent du mouvement associatif « issu de l’immigration », et orientent ces populations vers une obligation de retour lorsqu’elles abordent la question du développement. Il s’agira alors de saisir, dans le même mouvement, processus de circulations et d’ancrages, tant du point de vue des populations migrantes et de leurs enfants, que de celui de leurs partenaires institutionnels.
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