Emigration from Palestine: a gender perspective

Authors Mustafa KHAWAJA
Description
Abstract Several factors make Palestine a case apart for the analysis and study of migration: a dependent state still under Israeli occupation; a dependent economy; no control over borders; the lack of sovereignty over land and natural resources; and the absence of detailed data on migration. Given these limitations, this note approaches several aspects of the gender dimension of migration from Palestine, by using a variety of sources, both national and international, in order to define the most comprehensive profile of Palestinian women on migration. As a whole, the propensity for Palestinians to emigrate has decreased in the last decades regardless of their level of education. However, the same analysis conducted according to sex, found evidence that highly-skilled women were more likely to emigrate than their male counterparts. As women are more likely to undertake tertiary education, and as, at the same time, socio-economic conditions do not improve, emigration is found to be a good (or necessary solution) in improving life conditions and trying to develop skills abroad. Indeed, the characteristics of women abroad are continually changing. Younger generations of Palestinian female emigrants tend to be better educated and tend too to participate more in the labor market of host countries. However, studying the link between gender and migration leads to a more comprehensive reflection on the cultural constraints faced by women in Palestinian society. Despite the disadvantaged position of women with respect to men in all labor-market indicators, the vast majority do not wish to migrate in order to stay with family or spouses. They often stop their education because ‘they want to remain at home in housekeeping’ or simply because ‘their family does not allow them to continue studying’. These patterns suggest that the cultural environment is an ‘obstacle’ for women, both in leaving the country, their family and their spouses and in entering the Palestinian labor market. To conclude, while the gender gap is declining in Palestinian life and while Palestinian women abroad are better and better educated and ever more present in the labor market, greater efforts must be made in order to attain gender equality in all aspects of life at home. Résumé L’absence d’un Etat indépendant - en reste de l’occupation israélienne, une économie tributaire, l’absence de contrôle aux frontières, de souveraineté sur ses territoire et ressources naturelles, de données détaillées et actualisées se rapportant au phénomène de la migration, pour ne citer que ces facteurs, demeurent des points de crispation dans le débat. Au regard de ces limites, cette note adopte une approche pragmatique des aspects relevant de la migration palestinienne fondée sur la dimension genre, sur la base d’un recueil de sources nationale et internationale, en vue ensemble d’établir une définition compréhensive du profil de la femme émigrante palestinienne. En général, la propension des Palestiniens à émigrer a significativement diminué au cours de ces dernières décennies aussi bien parmi les hommes que parmi les femmes, et peu important encore le niveau d’éducation. Toutefois, la même analyse menée en termes de sexe révèle une propension à émigrer plus élevée et croissante de femmes hautement qualifiées par comparaison avec la gente masculine. Alors que les femmes disposent davantage d’un niveau d’éducation supérieur, sans que les conditions socioéconomiques ne s’améliorent, l’émigration est accueillie comme une bonne voire nécessaire solution en vue à la fois d’améliorer leurs conditions de vie et de développer leurs compétences à l’étranger. En effet, les caractéristiques de l’émigrante palestinienne résidant à l’étranger tendent à se modifier sur une base continue. Les jeunes générations d’émigrées palestiniennes sont de plus en plus éduquées, et tendent à participer davantage au marché du travail au sein du pays de destination. Toutefois, l’analyse du lien existant entre femmes et migration impose une réflexion plus compréhensive intégrant les contraintes culturelles pesant sur les femmes appartenant à la société palestinienne. En dépit de leur position désavantagée marquée au regard de tous les indicateurs du marché de travail - par comparaison avec leurs homologues masculins, la majorité d’entre elles se refusent à émigrer en vue de rester avec la famille et l’époux. Elles arrêtent très souvent leurs études dans la mesure où “elles veulent rester à la maison et s’occuper du foyer” ou simplement parce que “leur famille refuse qu’elles poursuivent leurs études”. Ces caractéristiques sont le point de départ d’une réflexion à mener sur l’environnement culturel érigé comme “obstacle” aux femmes dans leur volonté à la fois d’émigrer, de quitter leur famille et leur époux, et d’intégrer le marché du travail au sein du pays d’origine. En conclusion, il convient de relever que, bien que le gender gap tend à s’atténuer dans une série de secteurs, et que les femmes résidant à l’étranger sont de plus en plus éduquées et investies dans le marché du travail au sein du pays d’accueil, reste que des efforts supplémentaires doivent être fournis en vue d’obtenir une équation équilibrée entre égalité des opportunités et égalité des genres dans tous les aspects de la vie dans le pays d’origine.
Year 2011

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