Description |
La présente étude vise essentiellement, sur la seule base des données des recensements de la
population et de l’habitat (RGPH) recueillis en 1988 et en 2001, à approfondir les connaissances sur
les caractéristiques des migrants internationaux nigériens de retour. Aux termes des multiples analyses
produites, l’étude relève que la proportion de migrants retournés au Niger n’a pratiquement pas changé
entre les deux dates et qu’elle compte toujours parmi ses rangs une majorité d’hommes. De même, la
plupart des migrants reviennent toujours de l’Afrique de l’Ouest vers laquelle les départs sont
également les plus nombreux. Cependant, l’étude a noté des changements importants. En premier lieu,
le schéma géographique de la migration de retour a quelque peu changé. En effet, les retours d’Afrique
du Nord (notamment de la Libye) et de l’Asie (en l’occurrence de l’Arabie Saoudite) ont pris un peu
plus d’importance entre 1988 et 2001. En second lieu, les migrants se sont davantage urbanisés (ou
encore on retrouve un peu plus d’urbains), même s’ils retournent vivre en majorité en milieu rural. En
troisième lieu, leur niveau d’instruction a sensiblement augmenté entre les deux dates de
recensement - même si la majorité d’entre eux ne dispose d’aucune instruction moderne et travaille
dans le secteur primaire traditionnel (agriculture et élevage).
Abstract
This paper analyzes international return migration patterns in Niger as well as the profiles of return
migrants. To this end, the two national censuses of 1988 and 2001 are employed and results are
compared so as to examine the evolution of the phenomenon. Some characteristics are found to have
remainremained unchanged between the two dates, e.g. the proportion of return migrants in the
population as a whole, migrant profile by sex and last country of residence abroad – for the vast
majority are men who resided in other Western African countries. However, some features have
varied. So some countries of last residence acquired importance among return migrants in this period
including Libya and Saudi Arabia. Then even if the majority of return migrants lived in a rural milieu
in 2001 the proportion of those who returned to an urban setting increased slightly. Finally, recent
return migrants show a higher level of education despite the fact that most are still illiterate.
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