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Abstract
In recent years, there has been much concern about the size and selectivity of the Israeli emigrant
population. This paper focuses on two issues regarding Israeli emigrants. First, it focuses on their
number and distribution in various destination countries; while the second part of the paper deals with
patterns of self-selection among emigrants, namely, the skill level of Israelis who select themselves to
leave Israel for various destination countries. The paper addresses these issues using the DIOC
(Database on Immigrants in OECD Countries) which includes information on the foreign born
(including Israeli-born) from censuses and population registers in OECD countries.
The findings suggest that Israeli emigration has increased in the past two decades, but that most of
the increase was in the 1990s, and was due to the emigration of foreign-born Israelis, rather than the
emigration of native-born Israelis. Based on the DIOC, 164,000 Israeli-born emigrants, aged 15 years
and over, resided in 25 OECD countries in 2000. Two thirds of the emigrants were in the US, and 85%
in the Anglo-Saxon countries (the US, Canada, UK, Australia, New Zealand and Ireland). France is
the only non Anglo-Saxon country where over 5,000 Israelis resided. Based on Israeli and American
sources, this paper also presents estimates for the total size of the Israeli-born emigrant population
(including children under 15 and including non-OECD countries), as well as estimates for the number
of foreign-born Israeli emigrants from Israel.
The selectivity of Israeli emigrants, measured by education, occupation, employment status, and
age is most positive in the Anglo-Saxon countries, especially the US, where the returns on skills are
the highest. By contrast, the least skilled Israeli emigrants choose Scandinavian countries, where the
labor markets are relatively rigid, and returns on skills tend to be the lowest. Selectivity for other
European countries is somewhere in the middle, but the emerging, unregulated and unequal economies
of Eastern Europe appear to attract very few, albeit highly-skilled, Israelis. These findings are
consistent with migration selectivity theory which anticipates that high-skilled immigrants will choose
destinations where their skills will be generously compensated.
Additional support for the hypothesis that the skilled choose destinations with higher returns on
skills, is evident from an analysis of very high skilled Israeli-born emigrants, those holding a Ph.D.
degree or its equivalent. There are at least 5,600 such emigrants in OECD countries, and about 75% of
them reside in the US. In the Anglo-Saxon countries (but not in continental Europe) about 40% of
them are employed in colleges and universities. While only 7% of those with a Ph.D. in the US and
other Anglo-Saxon countries do not work, the respective proportion in Europe is much higher,
implying that the unobserved skills of many Israeli Ph.D.s in Europe are not as high as their
(observed) high educational degree. Put differently, the unobserved skills of highly-educated Israeli
emigrants are more positive in the US and Anglo-Saxon countries than in Europe. Finally, the
relationship between selectivity and returns to skills are also demonstrated in correlations between
labor market characteristics and immigrant skills.
Résumé
Le volume et la sélectivité de la population émigrante d’Israël ont connu un gain d’intérêt ces
dernières années. Ce papier focalise sur deux problématiques concernant les émigrés israéliens.
D’abord, il présente leurs effectifs et distribution dans divers pays de destination. Ensuite, il traite des
modes d’auto sélection parmi les émigrants ; c’est-à-dire du niveau de qualification des israéliens qui
se sélectionnent eux-mêmes pour quitter Israël et se diriger vers divers pays de destination. Le papier
aborde la question en utilisant la base de données sur les immigrés dans les pays de l’OCDE
(Database on Immigrants in OECD countries, DIOC) qui contient les informations sur les personnes
nés à l’étranger (y compris les natifs d’Israël), extraites des recensements et des registres de population
dans les pays OCDE.
Les données montrent que le volume de l’émigration israélienne a augmenté pendant les deux
dernières décennies, surtout au cours des années 1990, et que cette émigration est plus le fait des
israéliens nés en dehors d’Israël que des israéliens nés en Israël. Selon la base de données DIOC,
164.000 émigrés natifs d’Israël, âgés de 15 ans et plus, résident dans 25 pays OCDE en 2000. Deux
tiers des émigrés étaient aux Etats Unis et 85% dans les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada,
Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande et Irlande). La France est le seul pays non anglo-saxon où résident
5.000 israéliens. En se basant sur des sources israéliennes et américaines, ce papier présente aussi des
estimations de l’effectif total de la population émigrée native d’Israël (y compris les moins de 15 ans
et les non-résidents dans les pays OCDE) ainsi que des estimations de l’effectif des émigrés israéliens
nés en dehors d’Israël.
La sélectivité des émigrés israéliens, mesurée par l’éducation, la profession, la situation dans la
profession et l’âge, est la plus positive dans les pays anglo-saxons, notamment les Etats-Unis, où les
récompenses des compétences sont élevées. A l’opposé, les moins qualifiés des émigrés israéliens
optent pour les pays scandinaves, où les marchés du travail sont relativement rigides et les
récompenses des qualifications comptent parmi les plus basses. La sélectivité pour les autres pays
européens se situe quelque part entre les deux, mais l’émergence d’économies non régulés et
inégalitaires en Europe de l’Est semble attirer très peu de migrants israéliens qui, toutefois, disposent
de très hautes qualifications. Ce résultat est compatible avec la théorie de la sélectivité de la migration
qui prévoit que les migrants hautement qualifiés choisissent les destinations où leurs qualifications
seront généreusement récompensées.
Un autre appui pour l’hypothèse selon laquelle les qualifiés optent pour les destinations avec des
récompenses élevées pour les compétences est mis en évidence à partir de l’analyse d’émigrants très
hautement qualifiés natifs d’Israël, notamment ceux qui disposent d’un niveau Ph.D. ou équivalent. Il
y a au moins 5.600 émigrants du genre dans les pays OCDE dont environ 75% aux Etats-Unis. Dans
les pays anglo-saxons (mais pas l’Europe continentale), près de 40% d’entre eux sont employés dans
des instituts supérieurs et universités. Au même temps, seulement 7% de ceux disposant d’un Ph.D. et
résidant aux Etats-Unis et autres pays anglo-saxons ne travaillent pas. Cette proportion est beaucoup
plus élevée en Europe impliquant que les qualifications non observées de la plupart des détenteurs
d’un Ph.D. en Europe ne sont pas aussi élevées que leur haut niveau d’éducation (observé). Autrement
dit, les qualifications non observées des émigrés israéliens disposant d’un haut niveau d’éducation sont
plus positives aux Etats-Unis qu’en Europe. Finalement, la relation entre sélectivité et récompenses
pour compétences a été aussi démontrée dans les corrélations entre les caractéristiques du marché du
travail et les compétences des migrants.
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